Né le 30 novembre 1894 à Saint-Clair-de-Halouze (Orne), Ernest Maunoury est herbager (éleveur de bovins).
Grièvement blessé, en instance d'être réformé, il demande à entrer dans l’aviation, le 2 juin 1916. Il sert d'abord comme mitrailleur à l'escadrille C64 où il s'y illustre en abattant un fokker le 26 septembre 1916 au cours de son premier vol de guerre "grâce à son sang froid et à la précision de son tir". Transféré début 1917 à l'escadrille F16, il est finalement sélectionné comme élève pilote et envoyé à Dijon le 20 mars 1917, il passe son brevet le 7 juin, avant d'être affecté le 19 septembre à l'escadrille N 152 à Corcieux une semaine après Léon Bourjade, alors équipée d'appareils Nieuport, avant de passer sur SPAD et de devenir la SPA152. Son insigne distinctif était un crocodile vu de profil.
Le 15 septembre 1921, il est envoyé au camp d'aviation de Cazaux (Gironde) pour procéder à des exercices de tir qui devaient durer 3 semaines. Le 21 septembre, alors qu'il se livre, sur un biplan monoplace SPAD 220, à des tirs d'exercice sur un ballon captif, il se tue lorsque son avion s'écrase après que les deux plans se sont subitement détachés.

Pour en savoir plus, Site Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Ernest_Maunoury

Ernest Maunoury, « As » ornais de la Grande Guerre.
 
Ernest Maunoury est né en 1894 à Saint-Clair-de-Halouze, il a grandi dans la ferme familiale, au village de La Bunèche. La guerre éclate en 1914, il est mobilisé au 24° régiment d’infanterie de Bernay. En 1915, après de graves blessures par éclat d’obus, il est évacué à 1”hôpital de la Glacière à Paris. Alors qu’il s’apprête à être réformé, il obtient la Croix de guerre et demande à entrer dans l’aviation en juin 1916. Une seconde carrière s”0uvre à lui. Il sera alors mitrailleur avant de passer son brevet de pilote en juin 1917.
Avec 11 victoires homologuées, il devient le seul “as” ornais de la Première Guerre mondiale. Il finira la Grande Guerre comme lieutenant. Puis il est affecté comme instructeur à la 3ème escadrille de chasse de Châteauroux.
Croix de guerre et Légion d’honneur :
Cette époque coïncide avec la grande période des aviateurs aventuriers, celle de l’Aéropostale avec Antoine de Saint-Exupéry et Jean Mermoz. Pourtant, il décide de poursuivre sa carrière dans l’aviation militaire. Il décède le 21 septembre 1921 dans un accident lors d’un exercice de tir à l'école de Cazaux (Gironde). Ernest Maunoury est inhumé le 27 septembre 1921 à Saint-Clair-de-Halouze. Depuis 1933, la place, en face du monument aux morts de cette commune, porte son nom, et une plaque commémorative est apposée à l'église pour perpétuer son souvenir. Une rue à Flers, dans le quartier Saint-Michel, porte également son nom.
Le Lieutenant aviateur Ernest Maunoury a obtenu neuf citations qui lui ont valu la Croix de guerre avec sept palmes et étoile d’argent. Il est aussi fait Chevalier de la Légion d’honneur.

Article  signé Sylvie Lair et Fabienne Dupré paru dans « Terre d’Espérance » n° 12.
 
Les « as », héros du début du siècle :
Les affrontements aériens de la Grande Guerre vont devenir une affaire de spécialistes, une guerre des meilleurs, des « as » du pilotage. Les Français ont employé les premiers cette expression, reprise par les Allemands par la suite. Ces combats aériens sont magnifiés aussi bien par l’opinion publique que par les pilotes eux-mêmes : l’aviation possède un côté noble, chevaleresque. Afin de motiver les pilotes, des tableaux de chasse sont tenus et un concours du meilleur d’entre eux, à savoir « l’asa des as » est même lancé.